CHLOROVILLE magazine d’information de la ville de Meudon / mai 25

À Clamart, le scandale de l’écoquartier du Panorama nous éclaire sur les dérives de nombreux projets immobiliers : la zone révèle des polluants cancérogènes persistants dans le sol, des solvants chlorés, très volatils, près d’un site radioactif. Celui de Meudon-La-Forêt oublie des principes fondamentaux tels que le développement des transports en commun, ou la limitation de l’imperméabilisation des sols.

La conception minéralisée de la place Simone Veil, aux pavés incommodes, brûlante en été, doit déjà être rénovée, et le stationnement gratuit de courte durée pour faire ses courses privilégie toujours la voiture. Cette conception ne répond ni aux besoins des habitants déjà présents, ni à l’urgence écologique, et fait fi des tensions urbaines sur notre territoire. Le terme d’écoquartier n’est en aucun cas la garantie d’un aménagement urbain écologique, c’est un support de communication de villes en concurrence acharnée pour attirer nouveaux capitaux et populations aisées.

Les futurs projets immobiliers (Colline Rodin, ONERA, Bellevue) continueront de légitimer un discours de croissance désormais inadapté, et une vision néolibérale de la ville : grandes opérations immobilières, mimétisme de l’architecture, alors qu’ils devraient être les piliers d’un aménagement urbain global, durable et réfléchi. Quels seront les principes et les précautions adoptés pour éviter de telles dérives ?

Ensemble, réinventons une ville pour tous, adaptable dans sa conception et ses pratiques, aux enjeux climatiques et sociaux.

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