Les enfants ont toujours été une priorité de notre ville, en termes d’infrastructures, d’éducation, d’activités extra-scolaires et, disons le aussi, de communication. Nous pouvons souligner dernièrement l’expérimentation de trois “rues écoles” qui va dans le bon sens, néanmoins le résultat est un trompe l’œil. La mairie montre des angles morts dans la construction d’une ville apaisée, sécurisée et adaptée pour les plus jeunes. Notamment rien ou si peu n’est fait dans l’aménagement urbain, pourtant premier centre de coût d’investissement de la ville avec près de 70 millions d’euros budgétés en 2021.
Dans de nombreuses métropoles comme Lyon, Rennes ou Grenoble, les maires s’entourent de conseillers et délégués à « la ville à taille d’enfant ». Leur mandat est consacré au réaménagement de l’espace public en tenant compte des intérêts des petits. Cette approche novatrice est née en Italie, au siècle dernier, dans la ville de Fano. L’objectif principal est de « restituer aux enfants de la ville la possibilité de sortir de chez eux tout seuls pour vivre avec leurs amis l’expérience fondamentale de l’exploration, de l’aventure et du jeu ».
Les écologistes portent l’importance de la réappropriation de l’espace public et de ses usages pour tout le monde en commençant par les enfants. Il s’agit notamment de l’apaisement des abords des écoles et des crèches avec plus de zones piétonnes, plus d’espaces de jeux, plus d’accès sécurisés aux infrastructures. Nous devons rendre possible des cheminements sécurisés entre les différents lieux d’activités extrascolaires de la ville comme l’île de Puteaux, le conservatoire, le palais de la danse, le palais de la jeunesse pour ne citer qu’eux. Piétonniser autant que possible autour de ces lieux et étendre le dispositif des rues écoles dans des plages horaires larges le matin et le soir jusqu’à 18h30.
En faisant de la place aux enfants, on en fait aussi aux femmes, aux parents et aux personnes en situation de handicap. Une « ville à hauteur d’enfants » est une ville pour tous : apaisée, verdoyante, accessible. Tout le monde y gagnera. Cette transformation s’inscrit largement dans une démarche de démocratie participative, pour décider en concertation avec les quartiers et les habitants et en prenant en compte notre rapport à l’environnement, à l’éducation, à la nature en ville, au sport et à l’art. Ainsi chacun pourra se reconnecter à son âme d’enfant.
Vincent Dubail et Brice Loe Mie, pour le groupe écologiste Puteaux la transition.
Tribune de Novembre