Tribune Avril 2023
Depuis plusieurs années, Puteaux engage des projets de construction à tour de bras. Nous rencontrons d’ailleurs de plus en plus d’habitants natifs de Puteaux quittant ou souhaitant quitter la ville face à une urbanisation galopante qui ne laisse que peu de place à la nature hormis minérale.
Sur notre initiative et pour convaincre la population que Puteaux s’engage dans la transition écologique, la majorité s’est engagée sur la réalisation d’un budget climat. Le graal pour la majorité voulant faire la démonstration parfaite d’une ville au diapason des défis écologiques à relever.
Mais à voir les projets de bétonisation tout azimut, on s’indigne. Comment ce budget climat pourrait-il être positif ? Pour y arriver, il n’y a qu’une seule solution, enlever des projets à fort impact environnemental et en faire porter le chapeau à d’autres acteurs institutionnels. Les victimes consentantes sont toutes trouvées : POLD pour Paris Ouest la Défense et l’établissement Paris la Défense. A cet égard, le cas du quartier Boieldieu et de la rose de Cherbourg d’une part et du rond point des Bergères d’autre part sont des cas d’école.
Ainsi à Boieldieu, Paris la Défense achève l’aménagement de la Rose de Cherbourg. Pour les riverains c’est la douche froide. Les arbres promis sur les dessins d’architecte ne sont pas là. Tout l’espace est minéral en contrebas de la tour Hekla et le quartier repart pour le chantier à ciel ouvert du grand Paris et de la ligne 15.
Quant au rond point des Bergères, le département vient de céder des parcelles du rond point à POLD, assujettis de permis de construire pour des bâtiments R+7 qui vont créer une ombre portée conséquente sur la place tuant toute promesse de parc.
Pourquoi POLD et Paris la Défense accepteraient-ils d’endosser le courroux des putéoliens Pour y répondre il faut regarder qui y siège : notre maire et son premier adjoint. Le cumul des mandats permet de se défausser car les établissements publics sont des objets lointains, peu identifiés, peu lisibles donc difficiles à condamner.
C’est pourquoi, nous pouvons dire que le bilan carbone du budget municipal est insincère. Cacher les politiques climaticides dans des instances qui ne rendent pas de compte telle est la stratégie de la majorité municipale. A l’heure de l’urgence climatique nous avons besoin de transparence!
Vincent DUBAIL et Brice LOE MIE, vos conseillers municipaux écologistes
https://150joursecologie.fr/